Voir, dans cette interview très intéressante ( http://www.npr.org/blogs/deceptivecadence/2012/03/16/148769794/why-i-hate-the-goldberg-variations) Jeremy Denk a ce qui suit à dire:
La pièce dure quatre-vingts minutes, et principalement en sol majeur. Pensez-y une minute. Puis (sans une pause dans la salle de bain) pensez à des pensées très similaires pendant 79 minutes de plus, en tournant autour des mêmes thèmes de base, et vous aurez alors une idée de ce que c'est que de vivre - vous pourriez même dire survivre - les Goldberg. Ne nous leurrons pas. Aucune quantité d'art et d'inspiration (désolé Glenn, pas même vous) ne peut vous faire oublier que vous entendez 80 minutes de sol majeur; c'est comme essayer de ne pas remarquer le mont Everest. Non seulement il est sol majeur, mais c'est toujours (nauséabond?) La même séquence d'harmonies en sol majeur. C'est plus qu'un barrage de composition; c'est essentiellement une recette de monotonie et d'échec. Les Goldberg sont une course d'imbécile tentée par le plus grand génie de tous les temps.
Bien que cela ait eu pour effet de me faire craquer au début, cela m'a ensuite fait réfléchir: les Goldberg étaient-ils censés jouer tout en une seule fois?
Je veux dire, si Jeremy Denk s'ennuie avec 80 minutes de sol majeur, le comte Kaiserling pour qui les variations ont été écrites se serait sûrement ennuyé aussi.
I Je soupçonne fortement que ce n’est pas le cas, mais le fait que des pianistes comme Denk les fassent jouer comme une seule pièce d’interprétation (ce qui n’est pas forcément le cas avec d’autres œuvres, même quand elles sont plus variées) me rend merveille.